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Attaques terroristes au Bénin et en Afrique de l’Ouest : la réponse qui s’impose

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Le Bénin est depuis peu le théâtre d’attentats terroristes. En Mai 2019, deux touristes français ont été enlevés dans le parc de la Pendjari, au nord-ouest du Bénin à la frontière avec le Burkina-Faso et leur guide, Fiacre Gbédji, assassiné. Les deux touristes, Laurent Lassimouillas et Patrick Picque vont être sauvés suite à l’intervention des forces françaises du côté du Burkina Faso.

En février 2020, il a été enregistré l’attaque d’un poste de police dans un village proche du Burkina Faso, faisant un mort. La nature djihadiste de cette attaque n’a jusqu’à lors été  confirmée par les autorités.

Le 1er décembre 2021 le pays connaît une attaque dans l’Alibori, un département frontalier du Niger, du Nigeria et du Burkina Faso. Le 2 décembre 2021, deux militaires sont tués prés de la frontière burkinabée. Et le 6 janvier 2022, l’explosion d’une mine artisanale a provoqué la mort de trois militaires dans une zone proche du Burkina Faso.

On en était à ce bilan, quand le lundi 11 avril 2022, le Bénin a été à nouveau frappé, par une attaque terroriste meurtrière dans le nord-ouest du pays à la Pendjari, à la frontière avec le Burkina Faso, selon des sources proches du dossier, dans la zone où les groupes terroristes ont déjà sévi.  Avec à la clé, un lourd bilan. Cinq soldats des forces de défense nationale tués, et un grièvement blessé, pris en charge dans un hôpital.

Quelques semaines après, un policier de garde a été tué, le commissariat incendié par les hommes armés, dans une nouvelle attaque armée au petit matin du mardi 26 avril 2022, dans le village de Monsey, l’un des cinq arrondissements de la commune de Karimama, au nord-est du Bénin à la frontière avec le Niger. Une situation qui a mis en débandade la population.

Du mal au pire

Aussi anodin que cela parait, la recrudescence des attaques terroristes au Sahel avec quelques velléités  dans les pays du Golfe de Guinée, dont le Bénin appellent à une réaction non conventionnelle et des actions ciblées face au type de phénomène auquel les armées et forces des défenses et de sécurité devront faire face.

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Outres les pays du Sahel, notamment, le Mali, le Burkina et le Niger qui font l’objet d’incursions récurrentes avec des bilans macabres des forces de défense et de sécurité, et des populations ciblées par les terroristes ces dernières années, les cas d’attaques perpétrés dans les pays du Golfe de Guinée, dont le  Bénin, qui de l’avis des spécialistes résulte de la volonté de ces derniers à étendre leur hégémonie jusqu’à la côte appelle à un nouveau paradigme pour faire face à ce fléau.

Au Bénin on peut dire que l’Alerte est de niveau 1. Ceci appelle à le contenir le plus tôt possible, avant qu’elle ne passe au niveau 2, avec l’installation de groupes terroristes sur le territoires dans des poches ou l’État central aurait perdu le contrôle.

En effet, le monde a évolué sur la question du terrorisme, et l’Afrique de l’Ouest ou le Bénin n’a pas à inventer la roue.

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Il est un fait qu’aujourd’hui la réponse face au terrorisme du moins sous sa forme actuelle en Afrique de l’Ouest n’est pas dans le grand effectif des armées à moins de vouloir constituer des chaires à canon, ou verser dans la militarisation de nos territoires face à une guerre asymétrique, ce qui ne ferait que renforcer les terroristes qui en réalité travaillent sur la psychologie, et donc déstabiliser l’ordre normal du quotidien des populations.

Mettre à contribution l’Intelligence Artificielle

Outre la nécessité de la présence de l’État à travers l’armée et les forces de défense et de sécurité, ainsi que l’accès aux services sociaux de base qui peuvent endiguer le basculement des populations vers des offres alléchantes du côté des terroristes, il faut dors et déjà chercher à «tuer le phénomène dans l’œuf».

Pour ce faire, il serait plus efficace et efficient de constituer des unités d’élites et mettre à contribution l’Intelligence Artificielle (IA).

Plusieurs pays dont la France et les États-Unis en ont donné la preuve face au type de terrorisme développé en Afrique de l’Ouest. Faut-il le préciser, la manifestation du phénomène n’est pas le même en France, en Israël et ailleurs bien qu’ayant souvent les mêmes ramifications.

Ce qu’il  faut aujourd’hui, au Benin et dans la sous-région, ce sont  des équipements de dernière génération. Et il ne s’agit pas en effet d’équipements lourds, parce qu’il ne s’agit pas d’une guerre entre armées régulières, mais plutôt d’une guerre asymétrique. Pour preuve les terroristes utilisent des équipements ‘’rudimentaires’’ mais efficaces, qu’ils allient à l’effet surprise.

On peine à croire que depuis la première explosion de bombe artisanale au Bénin, que les unités de déminage soient ‘’absentes’’ des espaces supposés  »zone rouge », du moins pour n’avoir eu d’informations officielles sur le sujet. Ou tout au moins entendu fait cas dans le lot des victimes pour qu’on puisse supposer que c’est dans l’opérationnel stratégique que l’incident survient, contrairement à une prise de quartier des forces armées.

L’absence d’une communication officielle stratégique de l’armée lui désert et met à mal  la quiétude des populations qui devront se contenter des médias avec des sources pas toujours officielles.

De même, il est inconcevable qu’en plein 21ème  siècle, que l’Afrique n’ait pas de satellite (s) adaptés au phénomène et pour observer les positions sur nos terroirs qu’on fasse recours aux Américains, Français, Russes ou autres…

Des questions de souveraineté

A ma grande inquiétude depuis quelques années où nos états payent des groupes ‘’étrangers » pour tirer des câbles sous-marins comme sur l’ensemble de leurs territoires pour la connexion internet, je m’étais dit quel gâchis !

Avec l’installation de  satellite (s) le tour serait joué. Aujourd’hui dans ses prévisions, l’Europe veut installer une constellation de satellite pour desservir sa connexion internet et celle de l’Afrique ( une connexion haut-débit).

Et dites-vous que l’Afrique aurait pu  faire d’une pierre deux coups. Avoir internet et contrôler son territoire. Ou tout au moins des pays de communautés organisées autour d’un même idéal ou vision d’avenir comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest -CEDEAO peuvent prendre une initiative pour contrôler leur territoire.

A peine un otage est pris et les occidentaux détectent sa position géographique. Et à raison, leurs équipements sont payés par leurs contribuables et ce n’est pas à eux de faire notre travail à notre place, à moins de mettre sous tutelle la sécurité de nos territoires, ceci avec des risques de vices liés aux intérêts géostratégiques.

Pour avoir lu l’ouvrage : « Armées ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ? » du colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, comme beaucoup, il y est relevé que face à la question de l’intangibilité des frontières, dans leurs ripostes, les armées de la sous-région ne vont pas au delà de leur territoire alors qu’il y à des accords qui admettent des actions au-delà de leur frontière où ils peuvent intervenir. Mieux les actions qui ont prospérées ont été entre autres celles conduites au-delà des frontières pour ratisser large ; cas est fait des actions du feu Maréchal Idriss Deby Itno.

C’est dire que juridiquement pour le ratissage, des accords existent, mais qu’est-ce qu’on en fait? Sans oublier le lourd budget de la lutte contre le terrorisme qui souvent n’est pris en compte pour la plupart du temps que par des partenaires techniques et financiers-PTF, alors on est en droit de se demander que font nos États?

Si seulement on avait des élus du peuples ( députés), bien que certains se réclament pompeusement de « Commissions de sécurité et de défense » qui votent des lois pour le peuple, il y a longtemps qu’une partie du budget national y serait consacré et non servir à financer des partis politiques.

La souveraineté de nos États appelle à de nouveaux paradigmes en terme de défense et de sécurité ; Ici et maintenant.

C’est ce que je crois !

Ange G. BANOUWIN, Journaliste Essayiste

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