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Afghanistan – Talibanisme: après la chute de Kaboul, quel sort pour les femmes ?

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Après la prise de Kaboul par les Taliban, le monde entier reste perplexe, quant au sort qui sera réservé aux femmes par les insurgés islamistes. Vu que les nouveaux maîtres d’Afghanistan ont toujours fait montre d’obscurantisme et de domination des femmes, il est fort probable que ces dernières aillent jusqu’au bout, dans leur lutte de sauvegarder les droits acquis, ces vingt dernières années.

Une fois de plus, l’histoire nous donne l’impression de bégayer. Ce hoquet qui prend, pour le monde, toutes les allures d’une régression apparaît, dans notre humanité, comme le signe d’un changement funeste. On peut parler d’une agression pure et simple des femmes. Les images d’avions pris d’assaut en disent long sur ce qui se passe dans la vie des femmes afghanes, notamment, après la chute de Kaboul.

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Des femmes, des hommes et des enfants, essayant de monter dans une machine qui prend son envol, nous renvoient à un univers étranger qui est pourtant le nôtre. Comment expliquer les raisons d’un tel désespoir ? Comment comprendre ces scènes de bousculades inouïes qui obligent l’armée à tirer en l’air pour imposer le calme ? Que répondre à cette jeune fille qui a peur pour son avenir, persuadée que le brusque changement de gouvernance du pays jette les humains dans la terreur et le doute ?

Cri de détresse

Le cri de détresse, qui nous parvient depuis les entrailles de l’Afghanistan, interpelle la conscience collective, nous oblige à dire non à l’obscurantisme. Il rejette le sort qui contraint au toilettage des acquis engrangés par les filles et les femmes, ces vingt dernières années. Le retour, sans négociations, aux douloureuses heures de la lutte des femmes pour leur émancipation et leurs libertés fondamentales est, on ne peut plus, inacceptable. Il exempte la race humaine de sa souveraineté.

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Le cri du cœur, les mots prononcés, si timides soient-ils, n’en demeurent pas moins une manifestation de révolte. Ils sont un appel de détresse, exhortant à relayer cette voix fébrile et innocente, à la porter à qui de droit. Malgré les promesses, hélas, recouvertes d’une épaisse laque de mensonges, le terme « charia » représente, à lui tout seul, l’avenir de cette frange de la population.

Voilà, en effet, des gens qui se murent dans la négation même du cours de l’histoire et du progrès, et en font un alibi de leur cheval de bataille. Voilà des gens, qui érigent l’obscurantisme en système de gouvernance politique. Voilà des gens, qui ont inscrit dans leur agenda, la régression de toute une population, la négation des valeurs universelles, la domination des femmes.

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Que peut sortir de beau d’un régime qui entend faire d’une fille moins que la moitié d’un garçon, lui adjoindre un tuteur à vie, l’exempter d’éducation, la catégoriser comme un outil sexuel et une pécheresse systématique, à lapider à la moindre faute ? Comment accepter qu’un État de mâles dominants, violeurs par nature, enclins à toute forme de féminicides, réels et symboliques, puisse avoir sa place dans le concert des nations ?

Ne pas excuser l’inexcusable

Le moment est venu de se réveiller de cette naïveté, qui consiste à croire que ces barbus, sans foi ni loi, dont le jalon idéologique est la religion la plus littéraliste, sortent de l’autarcie pour créer un monde empreint de justice et d’équité, notamment, pour les femmes, car, pour eux, c’est de l’ordre de l’impensé. Dans le même ordre d’idée, il est temps de mettre un terme au réflexe de serrer la main de ces gens, qui refusent d’en faire de même aux femmes, pour la raison subjectif que cette façon de faire, amoindrirait les dégâts et pourrait les faire revenir sur leurs sombres visées.

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Il faut avoir le courage de dire à tout État qui, au nom d’intérêts partisans, passera par perte et profit, la vie de femmes et d’hommes sous le joug du despotisme, de se jeter, pieds et mains liés, dans le même projet tyrannique. Il ne peut y avoir de raisons politiques ni diplomatiques ni économiques pour excuser l’inexcusable.

C’est à la réaction des pays occidentaux et du reste de la communauté internationale que nous jugerons de leur réelle foi dans l’émancipation et l’égalité. C’est à l’aune de leur fermeté vis-à-vis du pouvoir taliban que nous mesurerons le degré de leur adhésion à la cause des femmes, de la démocratie et de l’humain.

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