Lancée par la coalition citoyenne Wakit Tama, la marche pacifique organisée, ce samedi, à N’Djamena au Tchad, a rapidement dégénéré avec des tirs à balles réelles signalés et deux blessés enregistrés.
Annoncée pacifique, la marche organisée, ce samedi, par la coalition citoyenne Wakit Tama, a vite tourné au vinaigre. Officiellement interdite puis finalement autorisée, la manifestation avait démarré au petit matin dans le calme, mais la situation s’est dégradée subitement, vers 6h45 (heure locale).
Les manifestants présents au lieu du rendez-vous fixé par les organisateurs de la marche, à l’espace Fest Africa, se sont fait tirer dessus par la police. Des témoins signalent des tirs à balles réelles et à bout portant. Selon les organisateurs du mouvement, deux blessés ont été transférés à l’hôpital et il y a eu neuf arrestations
Le correspondant de RFI à N’Djamena a, lui, vu son matériel confisqué et son chauffeur battu par les forces de l’ordre. « (…) mon technicien et moi-même, avons essuyé des tirs de lacrymogène dans les jambes. La foule a été dispersée mais les forces de police nous ont obligés à monter dans leur véhicule. Ils ont saisi notre matériel et notre chauffeur a reçu des coups de chicote. Nous avons rapidement été libérés, mais sans récupérer notre matériel d’enregistrement. Les policiers assurent que nous pourrons le récupérer plus tard », a rapporté l’envoyé spécial, David Baché.
D’autres rassemblements dans d’autres quartiers de N’Djamena, à Walia, à Atrone, ont également subi le même zèle des policiers, qui ont fait usage de tirs à gaz lacrymogène sur les manifestants. Aucun mort n’a cependant été signalé.