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Le groupe français Total, accusé de financer la dictature en Birmanie

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Documents à l’appui, « le Monde » révèle ce mardi 4 mai comment Total financerait les Généraux de la junte militaire en Birmanie. La compagnie pétrolière française exploite depuis 1998 un gisement de gaz aux larges des côtes birmanes.

Un montage financier autour d’un gazoduc exploité par Total en Birmanie, aurait permis de diriger depuis des années, des centaines de millions de dollars des ventes de gaz directement vers les militaires de ce pays, au détriment de l’Etat birman, selon le journal Le Monde qui cite, mardi, plusieurs documents. Total n’avait pas donné suite aux sollicitations de l’AFP, mardi, en milieu de journée.

L’entreprise en cause, Moattama Gas Transportation Company (MGTC), est propriétaire du gazoduc reliant le champ gazier de Yadana, au large des côtes birmanes, à la Thaïlande. Elle a été créée en 1994, lors de la mise en place du projet gazier, et est domiciliée aux Bermudes. Ses actionnaires sont les mêmes que ceux de l’entreprise exploitant le gisement, en particulier Total (31%) et la Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), 15%, contrôlée par l’armée birmane).

523 millions de dollars de chiffre d’affaires

Or, selon le quotidien, qui a consulté les comptes et audits de MGTC, cette entreprise facture « à un prix jugé exorbitant » le transport du gaz, généralement moins taxé que la production, ce qui permettrait de réduire le montant des royalties versées à l’Etat birman. Ce montage permettrait à l’armée, via la MOGE, de toucher directement des dividendes sur l’activité de transport, qui affichait, en 2019, un chiffre d’affaires de 523 millions de dollars pour seulement 11 millions de charges.

Le Monde, qui a interrogé plusieurs experts, évoque une forme d' »optimisation fiscale » pour les actionnaires de MGTC, aux dépens de l’Etat birman. « Nous ne connaissons pas les raisons précises ayant conduit le choix de domicilier MGTC aux Bermudes, il y a 30 ans », souligne-t-on chez Total auprès du Monde. Total y ajoute qu’aujourd’hui le groupe « ne domicilie plus aucune filiale nouvelle dans les paradis fiscaux ».

Le groupe pétrolier est présent en Birmanie depuis 1992, et depuis le coup d’Etat militaire de février, les militants pro-démocratie le pressent de nouveau de « cesser de financer la junte ». Son PDG a indiqué, en avril, qu’il suspendait ses forages dans le pays mais qu’il continuait à exploiter le gisement de Yadana, en activité depuis 1998, pour approvisionner en énergie les populations birmanes et thaïlandaises. Il s’est aussi engagé à financer des ONG consacrées à la défense des droits humains à hauteur de ce qu’il verse à l’Etat birman.

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